Le jury, composé de Laurent Dumas, Andrea Bellini (Directeur du Centre d’Art Contemporain, Genève), Eric de Chassey (Directeur général de l’Institut national d’histoire de l’art, Paris), Alexia Fabre (Conservatrice en chef du MAC/VAL, Vitry-sur-Seine), Eric Mangion (Directeur du centre d’art de la Villa Arson, Nice) et Michel Rein (Directeur de la galerie Michel Rein, Paris), a fait son choix. A 27 ans, Edgar Sarin est devenu la 3e Révélation Emerige . Ce jeune artiste qui vit et travaille entre Paris et New-York est ingénieur de formation, spécialisé dans les marchés financiers. Un univers qui semble éloigné de la création. Et pourtant, Edgar Sarin est un artiste, notre révélation, qui incarne le chemin parcouru entre ses deux quêtes de vérité : l’art et la science.

Tout en s’attelant à ce qu’il ne qualifiera que plus tard de productions artistiques, Edgar Sarin a toujours porté un intérêt intense vers les sciences, vers les Mathématiques en particulier, un intérêt si intense qu’il se dirigera vers Polytechnique et en sortira ingénieur en énergie. Un écart pas si grand avec son propre travail plastique qu’il définit comme « des inventions scientifiques interagissant énergétiquement avec la psyché de l’homme ». Prenons l’exemple des Concessions à perpétuité, des compositions picturales qu’Edgar Sarin scelle dans des coffres de bois que le propriétaire ne peut ouvrir que le jour de la mort de Sarin. Les treize antérieurs d’un homme perplexe utilisent un principe similaire, cette fois avec des graphites sur papier de vélin enfermés dans des bouteilles finalement jetées à la mer. Fascinant constat : quand le scientifique se met à l’art, c’est donc au hasard qu’il se fie. S’il est commun de considérer que l’oeuvre est, pour l’artiste, un moyen de devenir immortel, pour Edgar Sarin il s’agirait plutôt d’une sorte de métempsychose, un transfert énergétique » d’une « psyché » à l’autre. Extrait du Portrait d’Edgar Sarin, bouteille scientifique jetée dans la mer de l’art, par Thomas Deslogis